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Voila comment finissent les programmes immobilier défiscalisés ! Celui de Fontiers subira le même sort ,vu son emplacement ( au milieu de rien !) .

Publié le par les crocos du cabardes

Voila comment finissent les programmes immobilier défiscalisés ! Celui de Fontiers subira le même sort ,vu son emplacement ( au milieu de rien !) .

Carcassonne : des investisseurs ruinés en procès contre des promoteurs

Le 9 novembre, 28 copropriétaires de la résidence Nina-Simone assignent le promoteur de cet immeuble devant le tribunal. Ils réclament l’annulation de la vente.

Lundi 9 novembre, se tiendra un procès hors norme devant le tribunal de grande instance (TGI) de Carcassonne. Avec en jeu, plusieurs millions d’euros de dommages et intérêts. Vingt-huit copropriétaires de la résidence Nina-Simone (Berriac) assignent le promoteur Akerys, ainsi que les banques au sein desquelles les prêts ont été contractés. Ils réclament l’annulation du contrat de vente de leur bien car ils estiment avoir été "floués", par la société toulousaine.
Ces biens avaient été commercialisés sous la forme de produit de défiscalisation dans toute la France, dans le cadre de la loi De Robien.

"Une situation exceptionnelle"

Akerys nie sa responsabilité sur la situation de cette résidence.

"Quand nous avons lancé ce programme en 2002, nous ne pouvions pas savoir que la situation dégénérerait en 2008 et 2009. » Joint au téléphone, un représentant d’Akerys nie la responsabilité de son groupe sur la situation de la résidence Nina-Simone.
Il précise que le permis a été accordé en 2003, "avant" le pic de construction. Ce dirigeant avance qu’au début des années 2000, "il y avait un consensus pour le développement de la partie Est de Carcassonne", avec la construction d’un nouvel hôpital "annoncé pour 2005 !".

Selon lui, les actes de délinquance qui ont pénalisé la vie de la résidence ne pouvaient être prévus lors de sa commercialisation. "Le contrat de ville de cette commune porte sur un seul quartier, la Cité de l’Espérance, qui est loin de cette résidence", précise Akerys. Avant de dénoncer " les manquements", des services de l’État alors que des plaintes ont été déposées par l’administrateur et des salariés "menacés de mort". " Nous avons même installé des portes blindées pour éviter les squats. Mais, nous n’avons pas de pouvoir de police. Un groupe privé ne peut pas se substituer à l’État."
Pour Akerys, qui annonce 900 résidences construites en France, Berriac fait "l' ’objet d’une situation exceptionnelle en terme de dégradations et d’incivisme." out en avançant qu’à ce jour la situation "paraît réglée" sur cet ensemble, grâce notamment à une nouvelle politique municipale en terme de sécurité.

Ces T2 et T3, acquis pour des sommes comprises entre 90 000 et 120 000 €, ont aujourd’hui perdu beaucoup de valeurs. Les loyers ont été revus à la baisse mais beaucoup de logements restent vides, comme le prouvent les nombreuses offres de location recensées sur Internet. Pire, quelques logements ont été saccagés, voire squattés ou ont été le théâtre de quelques faits divers.

L’aventure débute aux débuts des années 2000. Akerys, à l’instar de nombreux promoteurs spécialisés dans la défiscalisation, lance la commercialisation des futures résidences qu’ils projettent de construire à Berriac. "Leur plaquette présentait cette ville comme paisible", souligne Me Bourdonneux, du cabinet Quadrance, chargé de ce dossier. Comme dans bien des cas, ses clients font confiance au promoteur, et ne se déplacent même pas sur place pour vérifier la localisation de leur futur bien.

"Or, il semblerait que Berriac a mauvaise réputation", souligne Me Bourdonneux, pour qui il s’agit du dossier le plus "atypique", qu’il a, à ce jour, défendu. Cette commune faisait et fait toujours l’objet d’un contrat de ville, synonyme d’unesituation sociale fragilisée, d’après les requérants. Selon eux, "Akerys ne pouvait ignorer cette réalité socio-économique".

Autre motif soulevé par l’avocat des copropriétaires : le pic de permis pour ce type de construction, enregistré dans les années 2002 à 2004. "Cette explosion a plongé Carcassonne et sa banlieue dans une saturation locative", soulève Me Bourdonneux. Ce dernier en veut pour preuve "les grandes difficultés", rencontrées par les copropriétaires pour louer leur bien. "En raison des nombreuses vacances locatives, certains ont voulu confier leur bien à des agences immobilières de Carcassonne. On leur a répondu que ce serait très compliqué de trouver des locataires", raconte l’avocat.

Les 28 copropriétaires vont ainsi demander l’annulation de la vente, et donc la restitution de leur capital initial ; ou dans un second lieu, l’indemnisation du préjudice subi. "Nous voulons que cette opération soit nulle", insiste l’avocat. Pour sa part, Akerys (lire ci-dessous) va contester ces demandes.
Dans le même cas qu’eux, leurs voisins de la résidence Billie-Holiday ont, quant à eux, déjà partiellement obtenu gain de cause en septembre 2015 devant le TGI de Carcassonne, sans toutefois obtenir l’annulation de la vente. Ils étaient 46 copropriétaires à assigner le promoteur toulousain. Mais ce dernier a fait appel de la décision : le prochain procès aura lieu d’ici deux ans à Montpellier. Suivant une stratégie imposée par leur avocat, ils ont décidé pour l’heure, de ne pas communiquer. "Nous aurions pourtant beaucoup de choses à raconter", avoue l’un d’entre eux.

Au Domaine des Lices : déjà quatre ans de bataille judiciaire

C’était un des premiers dossiers à s’inviter à la barre du TGI de Carcassonne. Le 8 novembre 2011, le tribunal examinait la requête formulée par un couple de Montpellier, qui avait acquis en 2005 pour 152 590 €, un T3 au Domaine des Lices, résidence construite à Montredon, sous le régime de la loi De Robien. Seul hic, ce bien n’a jamais pu être loué, en raison, entre autres, selon les requérants d’une saturation du marché, alors que le promoteur, LP Promotion (dont appartiennent le groupe Omnium et la SCI Le Domaine des Lices) avançait sur sa plaquette de commercialisation "un projet garantissant une forte demande locative" et "l’opportunité d’un placement idéal, sûr et rentable à court terme, gage d’un niveau de défiscalisation performant, tout en constituant un patrimoine immobilier sécurisant "

Le couple a donc demandé l’annulation de la vente. Dans son délibéré, rendu le 10 janvier 2012, le tribunal a accédé à leur demande.

Décision confirmée le 24 juillet 2014 par la cour d’appel de Montpellier, qui a ordonné "la restitution aux époux de l’intégralité du prix de vente avec intérêt".
L’affaire n’est pas close car le promoteur a saisi la Cour de Cassation. L’examen de ce dossier n’est pas encore programmé.( source : l'indépendant)

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Une résidence au milieu de rien et loin de tout n'est elle pas un investissement piège ? On peut se poser la question pour celle de Fontiers cabardes .

Publié le par les crocos du cabardes

Les résidences de tourisme, ou comment des montages attractifs peuvent se transformer en investissements pièges

Par Thomas NAUDIN - Avocat | Modifié le 10-08-2015 |

Depuis quelques années maintenant fleurissent, de préférences dans les zones touristiques mais plus seulement, des résidences de tourisme, qui viennent compléter, pour le vacancier ou le voyageur occasionnel, l’offre hôtelière. Mais derrière ces résidences de tourisme se cache en réalité un produit d’investissement potentiellement très attractif, et donc (car l’un ne va pas sans l’autre) potentiellement risqué.

1. Présentation du dispositif et des montages proposés

En général, le montage est proposé directement par l’établissement de crédit à son client, qui lui présente cela comme un produit financier, un investissement particulièrement attractif.

Cette attractivité repose principalement sur le régime juridique et fiscal de loueur meublé non professionnel, instauré par le législateur pour - essentiellement - dynamiser l’investissement dans le secteur touristique.


Ce régime offre de multiples attraits, bien réels : récupération de la TVA, amortissement du bien acquis, déductions des charges afférentes au bien, le tout aboutissant souvent à une défiscalisation partielle voire totale des loyers perçus.


Car qui dit loueur, dit loyer.


Le montage est le suivant :


La résidence de tourisme est vendue appartement par appartement à différents investisseurs, qui se retrouvent donc copropriétaires du bien. Chaque copropriétaire consent alors un bail commercial, de longue durée (9 ans minimum, mais souvent plus 12, 13 ou 14 ans), à une société tierce, un gestionnaire de résidence qui est alors censé tout prendre en charge : réservation des appartements, entretien de l’immeuble, etc.


En contrepartie, le gestionnaire verse un loyer, en général de façon trimestrielle. Ce sont précisément ces loyers qui sont défiscalisés pour l’investisseur.

Le montage repose alors sur un équilibre économique simple, suivant lequel, globalement, les loyers perçus permettent de rembourser le prêt consenti pour acquérir le bien.

Car, comme indiqué plus haut, il s’agit avant tout d’un produit bancaire, proposé par un établissement de crédit, et adossé à un prêt consenti par ce dernier.

On voit sans mal que le conflit d’intérêt n’est jamais bien loin, mais bref. Passons, nous n’en sommes pas encore là.

En effet, à ce stade, tout va bien : l’investissement est, sur le papier, équilibré, l’opération étant dans un premier temps neutre pour le propriétaire qui rembourse ses échéances d’emprunt grâce aux loyers perçus.

La neutralité fiscale est ensuite assurée par le dispositif de loueur meublé non professionnel, et tout est parfait dans le meilleur des mondes.

Cependant, il y a un risque. Et bon nombre d’investisseurs, souvent profanes, s’y retrouvent confrontés et sont alors désemparés.


2. Les risques pour l’investisseur

Finalement, l’équilibre du montage reposant, fiscalement, sur l’attractivité du régime de loueur meublé non professionnel et, économiquement, sur les loyers versés par le gestionnaire, on voit que les risques pour l’investisseur se situent sur la question des loyers et celle de leurs versements réguliers.

Soit tout se passe bien, le gestionnaire est sérieux, la résidence fonctionne correctement et les loyers sont versés. Dans ce cas, la résidence est entretenue, le prêt est remboursé sans effort ou presque, la défiscalisation produit ses effets et, alors, l’investissement est bon.

Soit à l’inverse, une difficulté survient au niveau du gestionnaire de la résidence. Il y a alors plusieurs hypothèses.

Parfois, le gestionnaire va connaître ou invoquer des difficultés économiques pour justifier l’arrêt du paiement des loyers, voire parfois pour imposer des renégociations à la baisse.

Quand les difficultés sont réelles, le gestionnaire, incapable de faire face à ses charges peut même se retrouver en cessation des paiements et, dans ce cas, une procédure de redressement ou liquidation judiciaire est ouverte.

C’est la faillite du gestionnaire, laquelle va laisser l’investisseur dans une grande difficulté, puisqu’il se retrouve alors privé de loyer et propriétaire d’un appartement situé dans une résidence à l’abandon.

La situation est d’autant plus délicate que l’investisseur doit pour sa part toujours faire face à ses échéances d’emprunt, qui elles ne connaissent pas la crise.

Mais parfois, les difficultés du gestionnaire ne sont que des prétextes pour obtenir des propriétaires des diminutions significatives de loyers.

Eh oui, car la grande subtilité d’un tel montage est d’inverser les rapports de force traditionnels d’un contrat de location, la partie « forte » étant le locataire (c’est-à-dire le gestionnaire de résidence), et la partie « faible » le propriétaire, souvent profane et n’ayant pas le réflexe de se tourner vers un professionnel du droit ou une association de consommateur.

Alors, le propriétaire va préférer percevoir un loyer minoré (j’ai vu des gestionnaires exiger et obtenir des diminutions de 30 %) plutôt que de risquer de tout perdre ou même de rentrer dans un bras de fer, potentiellement perdu d’avance.

La pratique professionnelle nous confronte malheureusement aux hypothèses problématiques, et pas à la situation idéale décrite en premier lieu.

En outre, d’autres risques existent, à moyen et long terme, et il convient d'en dire deux mots.

A supposer que l’exécution du contrat de bail se soit passée sans encombre, la question du renouvellement du contrat se pose à son échéance, qui se situe quasi-systématiquement plusieurs années avant la fin du prêt d’acquisition (les investissements étant généralement financés sur une durée comprise entre 14 et 20 ans, alors que les baux sont la plupart du temps d'une durée de 9 à 12 ans).

Le propriétaire est donc en position de faiblesse, puisqu’il a BESOIN d’un locataire pouvant lui verser un loyer.

Le locataire va alors renégocier le loyer à la baisse, en prétendant la nécessité de s’adapter au marché et en arguant de l’importance de ses charges.

Le propriétaire, pieds et poings liés, acceptera bien souvent ces nouvelles conditions.

Mais, généralement, les efforts ne s’arrêtent pas là. Le locataire en profite également pour solliciter du propriétaire la réalisation de travaux, pour remettre la résidence en état


3. Conseils pour les investisseurs et propriétaires


Alors, que faire pour se protéger me direz-vous ?

Je le répète, ces montages ne sont pas, en eux-mêmes, toxiques comme j'ai pu le lire sur certains sites. Il ne s’agit pas davantage de remettre en cause tous les investissements, ou même la pertinence des dispositifs juridiques et fiscaux.

Mais comme tout placement potentiellement rentable, il existe des risques qui ont trop souvent été minimisés voire passés sous silence auprès des investisseurs potentiels, dans un but commercial évident.

La première des règles, le premier des conseils, est bien entendu la vigilance au moment de l’investissement.

Si cela peut paraître une évidence, il est essentiel pour l'investisseur de se renseigner un minimum sur la résidence dans laquelle il doit investir.

A titre d’exemple, les produits proposés sont souvent présentés comme étant avant tout des placements financiers, mais adossés sur la « pierre », ce qui serait un gage de sérieux. Ainsi, la plupart des investisseurs ne vont même pas voir à l’avance leur bien, qui se situe parfois à l’autre bout du pays.

Pourtant, l’emplacement de certaines résidences pourrait être un premier indice de la réussite promise, l’argument souvent avancé par les gestionnaires de résidence pour négocier des baisses de loyers étant le faible taux de remplissage. CQFD.

De même, le prix de vente proposé est souvent déconnecté d’un véritable marché, puisqu’il résulte de calculs mathématiques fondés plus sur la rentabilité du produit. Or, il s’agit avant tout d’un bien immobilier, dont la valeur dépend de beaucoup de choses, mais certainement pas uniquement de sa rentabilité, laquelle n’est qu’un critère parmi d’autres.

Une fois l’investissement réalisé, le propriétaire est engagé.

Il l’est même à plus d’un titre, puisqu’il se trouve tenu envers l’établissement de crédit par un contrat de prêt, et par le gestionnaire de la résidence par un bail commercial.

Tout d’abord, il faut savoir que le gestionnaire ne peut pas faire ce qu’il veut et qu’il se trouve lui aussi engagé par les termes du contrat, et principalement par le loyer.

Il est donc tenu contractuellement de payer régulièrement, à chaque échéance prévue, le contrat.

En aucun cas il ne saurait se soustraire arbitrairement à son obligation.

Aussi, le gestionnaire ne peut pas décider arbitrairement de cesser les paiements des loyers, et ce même s’il invoque des raisons qui pourraient sembler valables (par exemple, des difficultés financières ou un taux de fréquentation trop faible de la résidence, quand ce n'est pas les deux).

Il ne peut pas davantage contraindre le propriétaire à accepter une diminution de loyer.

Tout au plus peut-il faire part à ses cocontractants, les propriétaires des appartements, des difficultés qu’il rencontre et de la nécessité de revoir les loyers à la baisse.

Il s’agit alors d’une négociation, qui doit donc s’appréhender comme telle. Il va sans dire que, dans un tel contexte, les conseils d’un professionnel du droit peuvent être utiles.

Mais sans recourir à un professionnel, il est impératif d’exiger du gestionnaire un certain nombre de justificatifs des difficultés invoquées, et tout particulièrement les comptes sociaux (bilans, comptes de résultat, établis chaque année par toute entreprise) et les budgets annuels des résidences.

Avec ces documents, il sera beaucoup plus facile pour le propriétaire de se faire conseiller (la lecture d’un bilan n’étant pas aisée pour le profane) et d’ainsi déterminer le bien fondé des demandes du locataire.

Car il n’est pas forcément utile ou même souhaitable d’aller au bras de fer si une difficulté économique réelle existe. Le remède pourrait en effet être pire que le mal, avec une liquidation judiciaire du gestionnaire, et les conséquences dramatiques évoquées précédemment.

En toute hypothèse, le fait de demander des explications ne saurait vous être reproché et constitue à mon sens une première étape permettant de comprendre l’attitude du gestionnaire.

Car si celui-ci ne manifeste aucune transparence et décide, de façon arbitraire et autoritaire, de modifier les conditions du bail, une réaction judiciaire s’impose ou à tout le moins se justifie.

Cette réaction peut être de plusieurs natures : action en paiement et résiliation judiciaire du bail, avec des possibilités d'agir en référé.

En quelques semaines, il est alors possible de récupérer les loyers dus, majorés des frais de recouvrement et généralement d’au moins une partie des frais d’avocat (une condamnation au paiement de frais irrépétibles étant généralement mise à la charge du locataire défaillant).

S'agissant de la résiliation, celle-ci ne me paraît pas des plus recommandables. La situation du propriétaire serait alors peu enviable, puisque son bien immobilier demeurerait enclavé dans la résidence, dont le gestionnaire ne s’occuperait plus de l’entretien et des réservations et ne verserait plus de loyer.

Cette solution ne pourrait à mon sens être envisageable que si un nombre suffisant de propriétaires agissaient conjointement aux mêmes fins.


Que faire en cas de procédure collective du gestionnaire ?

Par procédure collective, on entend toute procédure judiciaire de traitement de l’insolvabilité d’une personne juridique, c’est-à-dire en France la sauvegarde, le redressement judiciaire et la liquidation judiciaire.

Dans un tel cas, une consultation auprès d'un avocat rompu à ce type de procédure peut être opportune.

En outre, il ne faut pas oublier de déclarer sa créance de loyers dus au mandataire judiciaire, et ce dans un délai très court.


Peut-on agir contre la banque ?

Vous l’aurez compris, l’apparition de difficulté au niveau du rapport contractuel propriétaire-locataire entraînera de façon systématique ou presque des répercussions dans les relations entre le propriétaire et sa banque.

Selon ses capacités financières, le propriétaire pourra en effet se trouver dans l’incapacité de faire face aux amortissements de l’emprunt souscrit pour acquérir son bien.

Le bon placement promis initialement devient alors un piège aux conséquences potentiellement dramatiques, avec un risque d’engrenage.

C’est pourquoi il peut être sage de prendre les devants et d’aviser d’emblée sa banque, en sollicitant un aménagement du prêt, qui est toujours mieux que de risquer la déchéance du terme.

De même, il n’est pas inutile d’avoir à l’esprit la possibilité de demander un report judiciaire des échéances d’un emprunt sur le fondement de l’article L.313-12 du Code de la consommation. C’est une solution rapide, efficace, et finalement assez peu coûteuse, même en recourant à un avocat.

Enfin, se pose à mon sens nécessairement la possibilité d’agir en responsabilité contre la banque, laquelle se trouve, en règle générale, à l’origine du placement.

En tant qu'établissement fournisseur de crédit, la banque est tenue d'un devoir de mise en garde à l'égard de l'emprunteur non-averti (c'est à dire de l'investisseur profane n'ayant pas l'habitude de faire ce type d'opération).

Sa responsabilité pourra donc être mise en cause s'il s'avère qu'elle n'a pas satisfait à cette obligation, faisant perdre à l'emprunteur une chance de ne pas contracter et, donc, de ne pas se retrouver en difficultés...

L'analyse de la jurisprudence confirme que cette possibilité est réelle et des décisions favorables aux emprunteurs ont été rendus par plusieurs Cour d'Appel.

En toute hypothèse, il semble normal que la banque, lorsqu'elle se trouve être à l'origine du projet et impliquée dans son financement, doive rendre des comptes à l'investisseur lorsque les "promesses" faites initialement se révèlent être fausses.

Par Thomas Naudin

Avocat au Barreau de Rennes

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la “tromperie” continue .

Publié le par les crocos du cabardes

RESIDENCES DE TOURISME : L’AVIS D’UN EXPERT IMMOBILER RECONNU

Blog de Martine Denoune, journaliste économique spécialiste des placements .

 

LOIN DE LA POLEMIQUE, JE VOUS TRANSMETS L’ANALYSE D’ UN EXPERT IMMOBILIER ET COMMERCIAL AUPRES DES TRIBUNAUX, SUR LES DIFFICULTES RENCONTREES PAR LES INVESTISSEURS DANS L IMMOBILIER GERE .

 

Mon dernier billet sur les résidences de tourisme et le SNRT (syndicat national des résidences de tourisme) a suscité des réactions intéressantes de la part des internautes. J’y reviendrai ultérieurement. A ce propos, je vous signale que le SRNT organise à Paris, le 18 mars prochain un colloque, au cours duquel sera notamment présenté « la charte des bonnes pratiques avec les propriétaires ».
En attendant, je vous communique une analyse d’un expert immobilier auprès des tribunaux, des difficultés rencontrées par les investisseurs en résidence de tourisme.

« Dans ce type d’affaires, le schéma est rigoureusement le même. Il se caractérise par unecollusion objective entre le promoteur, la société de commercialisation et le gestionnaire de l’ensemble immobilier.

S’agissant du promoteur et du gestionnaire, il existe souvent des liens de “consanguinité » m’explique cet expert immobilier reconnu et fidèle abonné de mon blog.

« Quant aux sociétés de commercialisation, qui vendaient ces placements aux particuliers en quête de défiscalisation, certaines travaillaient à des taux de rémunération supérieurs à 10% – souvent 12%, voire 13%-, quasi au-delà du taux de l’usure. Aujourd’hui, lesdits taux sont ramenés dans une fourchette comprise entre 7% et 10%. Une chaine “perverse” est donc intervenue dans la plupart des cas . Dans ces affaires, tout s’organise autour de la création d’une “rente” illusoire crée au profit de la chaine “promoteur, commercialisateur et gestionnaire” et confisquée par elle, contre-balancée par une “rente fiscale” théorique dont on imagine qu’elle va être portée au crédit de chaque acquèreur.

Des loyers en recul

Le système passe par l’idée illusoire qu’il y a une bonne élasticité de la progression des loyers. Or, c’est tout l’inverse qui se (ou s’est) produit » poursuit notre expert. Et ce, sous l’effet conjugué des loyers surévalués par rapport à ceux du marché et du retournement de la conjoncture.

Toujours selon notre expert : « Au fil des premières années, une partie importante des “pseudo-gains” locatifs a été absorbée par la progression des charges d’entretien. Et pour couronner le tout, les difficultés de gestion ont conduit à un « dépérissement » des immeubles. Comprenez à un manque d’entretien des résidences. Devant une telle dégradation, le Sénat a créé la Commission de réflexion sur les résidences de tourisme.

Pour autant, la “tromperie” continue. Aujourd’hui nous recevons tous des propositions d’achat de logements dans des résidences de tourisme (moins) ou des résidences étudiantes ou encore des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EPHAD), ces constructions à la mode ». Attention aux propositions de placement alléchantes. PRUDENCE.

 

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Le promoteur du golf de Villardonnel renvoyé dans les cordes , bientôt le KO ?

Publié le par les crocos du cabardes

La détermination de la municipalité est remarquable . Les résultats sont la !

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TELCAPI , qui es tu ?

Publié le par les crocos du cabardes

La société TELCAPI que l'on nous présente comme une entreprise réalisant des golfs n'est elle pas juste une société de promotion immobilière ? Quand on lit ses statuts on peut se poser la question .....

TELCAPI , qui es tu ?
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En fait c'est la version III et la version IV ce sera un mini golf et une baraque à frites ?

Publié le par les crocos du cabardes

La version II du golf présentée en débat public

Publié le 25/06/2015 à 03:50

Marie-Françoise Juan a été chargée par la société Telcapi de piloter le projet du golf./ Photo DDM, Roger Garcia

La société Telcapi de Catherine Lacoste a présenté hier une version corrigée de son projet de création d'un golf à Fontiers-Cabarbès. L'opposition reste vive.

Sur le papier, le projet du golf de Fontiers-Cabardès est alléchant. Un golf respectueux de l'environnement, sans herbicide, ni insecticide. Des villas (45 au total) qui s'intègrent dans le paysage, idem pour l'hôtel d'une centaine de chambres, le centre d'affaires... Disposant ou presque de toutes les autorisations administratives, la société Telcapi, gérée par Catherine Lacoste, a présenté hier son projet. Un projet revu à la baisse depuis la dernière réunion publique mais qui correspond aux cahiers des charges lui ayant permis de décrocher le précieux arrêté du Comité de massif. Sur le papier encore, la voie est toute tracée. Enquête d'utilité publique en 2016, demande du permis de construire en 2017, et en 2018 début des travaux du parcours sur les 136 hectares appartenant depuis 2009 au promoteur. Il y a donc les «pour» qui voient là une occasion de sortir Fontiers de son anonymat et lui donner une bouffée financière dont le village a bien besoin. Mais, il y a aussi les «contre», qui ne croient pas un mot de la présentation idyllique qui leur a été faite. Eux, semblent déjà prêts à ferrailler, quitte à investir le terrain et à y installer une ZAD (Zone à défendre).

Entre les deux, Gilbert Plagnes, le maire de la commune ne sait guère sur quel pied danser (lire enencadré). Engagé par son prédécesseur, il est désormais pieds et poings liés. Les promoteurs se veulent rassurants. La mairie n'aura pas un centime à débourser dans cette opération, expliquent-ils. Mais une question est restée sans réponse hier. La société Telcapi est-elle en mesure de financer cette opération immobilière ? Un participant s'interroge. «Vous voulez nous faire croire que vous construirez le golf avant les villas que vous espérez vendre sur plan ? Quelles sont vos garanties bancaires ?». De ce côté-là, Telcapi n'a avancé aucun chiffre.

 

Fontiers n'a pas les moyens de payer

Gilbert Plagnes, le maire de Fontiers-Cabardès, attend non sans inquiétude les audiences du tribunal administratif de Montpellier. En effet la juridiction est saisie de deux recours contestant la légalité du plan d'urbanisme (PLU) de la commune, adopté en février 2014. Pour l'heure Catherine Lacoste, qui porte le projet de golf, attend les décisions avant d'aller plus loin dans ses démarches (permis d'aménager). Reste que si la justice valide le PLU de Fontiers, Gilbert Plagnes sait ce qu'il en coûtera à la collectivité, si la convention signée par son prédécesseur avec la société Telcapi, n'est pas renégociée. «Nous n'avons pas les moyens d'assurer ce qui est prévu de financer dans les termes du contrat», explique le premier magistrat. Alors depuis quelques temps, Gilbert Plagnes a revu Catherine Lacoste et propose l'établissement d'un PUP (Projet Urbain Parteunarial, qui aurait l'avantage de ne pas plomber définitivement les finances de la commune. «Nous avons déjà 800 000 € de dettes», rappelle le maire. La convention signée par son prédécesseur prévoit notamment que la collectivité supporte une partie des coûts de réalisation des voiries, des réseaux d'adduction et d'assainissement. Pas vraiment un cadeau.

La Dépêche du midi

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réunion publique

Publié le par les crocos du cabardes

réunion publique
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évitons tous ces déboires sur Fontiers !

Publié le par les crocos du cabardes

Les Hauts du Donezan : encore un notaire condamné !

janvier 22, 2015

Totalement délabrée, la résidence de tourisme “Les Hauts du Donezan” située sur la commune du Pla (Ariège) est à ajouter à la longue liste des résidences “fantômes” qui se multiplient en France depuis une quinzaine d’années. Les bâtiments en cours de rénovation sont comme figés dans le temps (voir le diaporama au bas de cet article). Cette résidence « haut de gamme » n’ouvrira plus jamais ses portes aux touristes. Pis : elle n’aura jamais rapporté aucun revenu locatif à ses 71 propriétaires, contrairement à ce que leur promettait le contrat signé en 2008 avec le promoteur, le Groupe Quiétude.

Entre mai 2008 et avril 2009, soixante et onze foyers y ont acheté des appartements à des prix compris entre 70.000 et 160.000 euros. Ce qu’ils ignorent alors, c’est que le Groupe Quiétude qui se trouve en grave difficulté financière, sera placé en redressement judiciaire le 28 juillet 2009, puis liquidé en juin 2010.

Les copropriétaires qui se retrouvent alors avec un bien invendable sur les bras, aucun revenus et de lourds crédits à rembourser, se lancent alors dans une longue bataille judiciaire, épaulés par Me Isabelle Chêne, avocate à Paris. Les quatre année de procédure finissent par payer: le 14 mai 2014, le Tribunal de grande instance de Foix prononce la condamnation du notaire, Me Baron de Mareuil-sur-Lay-Dissais (Vendée).

Les peines sont extrêmement lourdes pour une affaire de ce type : toutes les ventes sont annulées et le notaire ainsi que son assurance sont condamnés à rembourser à chacun des 67 plaignants le prix d’acquisition de son lot, augmenté de 5000 euros de dommages et intérêts. Ni le notaire, ni l’assureur n’ont fait appel.

Au passage, cette condamnation du notaire ayant signé les actes de vente nous en apprend beaucoup sur le fonctionnement du Groupe Quiétude et son modèle économique. Courant 2008, alors que s’enchaînent les ventes de lots du « Donezan » en voie future d’achèvement (VEFA), d’importants travaux de rénovation sont prévus. Théoriquement, une partie du produit de la vente doit être consacrés aux travaux destinés à remettre la résidence en service. Or, les travaux débutent mais s’interrompent rapidement pour ne jamais reprendre.

Où est passé l’argent ? Le produit de la ventes des appartements, plutôt que d’être affecté à cette rénovation, est détourné pour rembourser les dettes de rachat de la résidence! La justice a en effet établi que les bâtiments étaient encore sous hypothèque lorsqu’ils ont été cédés par lots en VEFA, ceci sans que le notaire n’en informe les futurs acquéreurs. Bien au contraire, sur ordre du promoteur, Me Baron reversait le montant des ventes aux banques créancières de Quiétude, afin qu’elles lèvent leurs hypothèques…

Précisons que durant cette même période 2008-2009, le Groupe Quiétude au bord du gouffre financier continuait à se développer comme si l’avenir lui appartenait. Le 28 avril 2009, soit exactement trois mois avant son placement en redressement judiciaire, ce groupe de 61 sociétés dirigé par Yannick Ainouche rachetait 16 résidences à son concurrent Rhode Tourisme (enseigne Résid’Hôtel), lui aussi en difficulté, pour un euro symbolique. Les propriétaires des 16 résidences en question n’ont bien entendu rien gagné à changer d’exploitant: les deux groupes ayant coulé, ils ont dû tirer un trait sur leurs loyers.

Voici à quoi ressemble une résidence « fantôme » (diaporama) :

Les Hauts du Donezan : encore un notaire condamné !

janvier 22, 2015

Totalement délabrée, la résidence de tourisme “Les Hauts du Donezan” située sur la commune du Pla (Ariège) est à ajouter à la longue liste des résidences “fantômes” qui se multiplient en France depuis une quinzaine d’années. Les bâtiments en cours de rénovation sont comme figés dans le temps (voir le diaporama au bas de cet article). Cette résidence « haut de gamme » n’ouvrira plus jamais ses portes aux touristes. Pis : elle n’aura jamais rapporté aucun revenu locatif à ses 71 propriétaires, contrairement à ce que leur promettait le contrat signé en 2008 avec le promoteur, le Groupe Quiétude.

Entre mai 2008 et avril 2009, soixante et onze foyers y ont acheté des appartements à des prix compris entre 70.000 et 160.000 euros. Ce qu’ils ignorent alors, c’est que le Groupe Quiétude qui se trouve en grave difficulté financière, sera placé en redressement judiciaire le 28 juillet 2009, puis liquidé en juin 2010.

Les copropriétaires qui se retrouvent alors avec un bien invendable sur les bras, aucun revenus et de lourds crédits à rembourser, se lancent alors dans une longue bataille judiciaire, épaulés par Me Isabelle Chêne, avocate à Paris. Les quatre année de procédure finissent par payer: le 14 mai 2014, le Tribunal de grande instance de Foix prononce la condamnation du notaire, Me Baron de Mareuil-sur-Lay-Dissais (Vendée).

Les peines sont extrêmement lourdes pour une affaire de ce type : toutes les ventes sont annulées et le notaire ainsi que son assurance sont condamnés à rembourser à chacun des 67 plaignants le prix d’acquisition de son lot, augmenté de 5000 euros de dommages et intérêts. Ni le notaire, ni l’assureur n’ont fait appel.

Au passage, cette condamnation du notaire ayant signé les actes de vente nous en apprend beaucoup sur le fonctionnement du Groupe Quiétude et son modèle économique. Courant 2008, alors que s’enchaînent les ventes de lots du « Donezan » en voie future d’achèvement (VEFA), d’importants travaux de rénovation sont prévus. Théoriquement, une partie du produit de la vente doit être consacrés aux travaux destinés à remettre la résidence en service. Or, les travaux débutent mais s’interrompent rapidement pour ne jamais reprendre.

Où est passé l’argent ? Le produit de la ventes des appartements, plutôt que d’être affecté à cette rénovation, est détourné pour rembourser les dettes de rachat de la résidence! La justice a en effet établi que les bâtiments étaient encore sous hypothèque lorsqu’ils ont été cédés par lots en VEFA, ceci sans que le notaire n’en informe les futurs acquéreurs. Bien au contraire, sur ordre du promoteur, Me Baron reversait le montant des ventes aux banques créancières de Quiétude, afin qu’elles lèvent leurs hypothèques…

Précisons que durant cette même période 2008-2009, le Groupe Quiétude au bord du gouffre financier continuait à se développer comme si l’avenir lui appartenait. Le 28 avril 2009, soit exactement trois mois avant son placement en redressement judiciaire, ce groupe de 61 sociétés dirigé par Yannick Ainouche rachetait 16 résidences à son concurrent Rhode Tourisme (enseigne Résid’Hôtel), lui aussi en difficulté, pour un euro symbolique. Les propriétaires des 16 résidences en question n’ont bien entendu rien gagné à changer d’exploitant: les deux groupes ayant coulé, ils ont dû tirer un trait sur leurs loyers.

Voici à quoi ressemble une résidence « fantôme » (diaporama) :

Pour aller plus loin :

L’intégralité du jugement condamnant le Groupe Quiétude pour tromperie sur les fonds de concours

Me Pujol, notaire : « La pérennité économique de l’investissement n’est pas de la responsabilité du notaire »

Rhode Tourisme : récit d’une entente secrète entre un exploitant, un promoteur et un vendeur de résidences

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Tatiana Kalouguine

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Dommage qu'aucun lien ne soit fait avec les programmes de défiscalisation des golfs de Fontiers et villardonnel ...

Publié le par les crocos du cabardes

Dommage  qu'aucun lien ne soit fait avec les programmes de défiscalisation des golfs de  Fontiers et villardonnel ...

Carcassonne gangrènée par 4 000 logements vacants

Le 04 mars à 13h44 par Patrick Bessodes | Mis à jour le 04 mars ( l'indépendant )

Le phénomène n’est pas nouveau mais s’accentue. Avec 14,2 % de logements vacants (neufs type de Robien et anciens en Bastide), la préfecture audoise s’enlise.

Montredon et ses terres agricoles en zone inondable, devenues constructibles au début des années 2000, et dans la foulée le terrain de jeu de promoteurs surfant sur la vague des programmes de défiscalisation type de Robien.


Des constructions aujourd’hui vides à près de 30 %, symboles d’une course au profit qui a fait de Carcassonne l’une des championnes en France du taux de vacances avec 14,2 %. Dans un article paru la semaine dernière dans Le Monde, Isabelle Rey-Lefebvre évoquait 42 communes de plus de 8 500 habitants avec un taux supérieur à 12 % (Insee).

1 900 logements construits en 3 ans

Et Carcassonne dans tout ça ? La préfecture audoise fait partie du wagon de tête au même titre qu’Agen, Tarbes, Castres ou le Grand Rodez. Jean-François Viault, agent immobilier pour LaForêt a débuté en 2001. « De 2001 à 2004 sont sorties de terre 25 résidences pour 1 900 logements essentiellement du De Robien. Au début, ils se sont remplis. Les gens quittaient le centre-ville. Puis à partir de 2004, on est arrivé à saturation. »

Les promoteurs faisaient alors miroiter aux petits investisseurs, vivant un peu partout en France, la belle affaire comme l’explique Yann Bureau du Colombier agent à L’Adresse. « La cible privilégiée était monsieur et madame tout le monde ; des couples payants 4 000 € d’impôt à qui on annonçait de les faire tomber à 500 € avec la propriété d’un appartement de 150 000 € au bout de 10 ans. Oui mais voilà, le prix des loyers n’étaient pas en adéquation avec le marché, ni avec les besoins. En tant que citoyen je me demande comment les politiques ont pu faire une telle erreur d’urbanisme. » Des centaines de T1 et T2 se sont retrouvées sur le marché alors que les locataires recherchaient plutôt des T3 et plus.

Offre obsolète

Si aujourd’hui certains de ces logements trouvent preneur à des prix défiants toute concurrence (lire ci-dessous), le taux de vacance pour l’ancien, notamment en Bastide semble problématique selon les professionnels. « Il faut accepter que 5 % de ces logements ne correspondent plus à la demande, commente Jean-François Viault. C’est comme si après avoir conduit une voiture moderne avec clim on vous propose une 2CV. »

De son côté, la Ville tente aujourd’hui d’attirer des investisseurs en Bastide, favorise la rénovation par des OPAH et taxe les logements vacants (lire ci-dessous), mais pour Jean-François Viault c’est insuffisant. « Beaucoup de propriétaires ne veulent plus louer devant les difficultés rencontrées avec certains locataires. Et puis avant d’acheter, beaucoup de clients fuient à cause du montant de la taxe foncière à Carcassonne. »

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4 000

4 000 logements vacants à Carcassonne, c’est le dernier chiffre issu des données du service fiscalité de la mairie pour l’année 2013. La Ville compte 15 103 appartements dont 3 014 vacants et 13 503 maisons dont 986 vacantes.
Dans la Bastide, sur 3 605 appartements 1 233 sont vacants. Et sur 314 maisons, 75 restent vacantes.

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Reprise des ventes d’appartements

Jean-François Viault, agent immobilier de l’enseigne LaForêt s’est spécialisé, depuis trois ans et demi, dans la revente des appartements issus de ces programmes de défiscalisation type Loi de Robien.
Et ces produits qui se sont avérés souvent perdant pour les investisseurs à qui les promotteurs avaient fait des promesses intenables s’avèrent aujourd’hui intéressantes.

L’agent imobilier est ainsi passé de 20 ventes en 2012 à 44 l’an dernier et a déjà conclu douzaine de ventes depuis le début d’année. Des produits à prix bas qui intéressent des jeunes couples, des familles monoparentales (par exemple suite à un divorce) ou des étrangers, notamment des Belges en recherche d’un pied à terre dans le sud de la France.

Yann Bureau du Colombier de l’agence L’Adresse confirme le phéomène, exemple à l’appui. « Je viens de vendre un T3 de 53 m2, acheté en 2004 dans le cadre de la loi de Robien, 153 000 € et vendu 62 000 € cette année. Avec un loyer à 480 € hors charges, c’est un rapport de 5 600 €, du 8 % avant déduction fiscale. C’est imbattable ! »

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Taxer les logements vacants

Une taxe sur les logements vacants, la ville y pense. L’adjoint aux Finances, Lélis Blasquez est très clair. « On est en train de réfléchir à la mise en place d’une surtaxe sur les logements vacants. Cela devait toucher les appartements mais aussi les commerces dont certains loyers ne sont pas en rapport avec les prix du marché. » Les communes dans lesquelles la taxe sur les logements vacants ne s’applique pas - un décret de mai 2013 fixe les communes de plus de 50 000 habitants concernés - peuvent voter cette taxe d’habitation (THLV). A Carcassonne, existe en revanche une exonération de la taxe d’habitation sur les locaux vacants depuis moins de 2 ans justifiant de l’échec de la mise en location. En 2012, 239 locaux avaient été exonérés, 884 en 2013 et 650 en 2014.

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Et que dire de ces "promoteurs" qui n'ont jamais rien réalisé et qui arrivent avec un projet pharaonique ?

Publié le par les crocos du cabardes

Et que dire de ces  "promoteurs" qui n'ont jamais rien réalisé et qui arrivent avec un projet pharaonique ?

Résidences de tourisme : derrière le rêve…

LE MONDE | 15.07.2014 à 14h40 |Tatiana Kalouguine

La résidence de tourisme fait toujours rêver les épargnants. Sur les 150 000 investisseurs que compte ce marché, 85 % sont des particuliers. Sur le papier, ce placement, qui consiste à acheter un appartement dans une résidence pour le louer à des vacanciers, est attractif.

Tout d’abord, il permet d’investir dans la pierre en bénéficiant d’un double avantage fiscal : une réduction d’impôt sur le revenu grâce aux régimes du logement meublé non professionnel (LMNP) et du dispositif Censi-Bouvard, ainsi qu’une exonération de TVA lors de l’acquisition. Ensuite, le particulier n’a rien à gérer. L’exploitant se charge de trouver les locataires et de lui reverser des loyers garantis par bail commercial.

Fort de ces arguments, promoteurs et exploitants ne manquent pas de projets. Des Menuires (Savoie) à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) en passant par Beauval (Loir-et-Cher), des dizaines de nouvelles résidences sont mises sur le marché.

Sans oublier Village Nature, le « plus gros projet de resort touristique d’Europe » qui s’apprête à sortir de terre à quelques kilomètres du parc Eurodisney, dans les forêts de Ferrières et de Crécy. Murs végétalisés, jardins suspendus, géothermie… de la résidence écolo grand luxe, qui sera commercialisée au prix fort – 5 200 euros/m2 – par Pierre et Vacances-Center Parcs (PVCP).

Séduisant ? A voir, car la réalité est parfois moins idyllique. Premier piège : la garantie de loyer. « Cette promesse est un élément décisif de la vente », souligne l’avocat fiscaliste Paul Duvaux. Or ce n’en est pas vraiment une.

En témoignent les affaires Resitel et Soderev, deux exploitants du groupe Lagrange qui, placés en procédure de sauvegarde judiciaire, ont obtenu de milliers de propriétaires des baisses de loyer significatives pour poursuivre leur activité.

« La garantie est un terme qu’il ne faut plus employer », admet Pierre Margeridon, le président du Syndicat national des résidences de tourisme. En fait, si le loyer n’est pas renégocié durant le bail, il l’est souvent au renouvellement. Ainsi, 40 % des investisseurs chez Pierre et Vacances ont vu leurs revenus locatifs révisés au bout de neuf ans, dans des proportions allant de 10 % à… 70 %.

COÛTS DES TRAVAUX

« Nos loyers étaient indexés sur le coût de la construction, qui a pris 40 % en dix ans là où l’inflation a pris 20 %. Ce modèle économique n’était pas tenable », explique Dominique Menigault, directeur général adjoint de Pierre et Vacances. Désormais, les loyers du groupe sont indexés sur l’indice des loyers plafonné à 2 % par an.

Autre point à surveiller : le coût des travaux fixé lors du renouvellement du bail, qui peut atteindre deux années de loyer. « Attention, si ce n’est pas spécifié dans le bail, ils sont à la charge du propriétaire », précise Paul Duvaux. Au Village Nature de Pierre et Vacances, ils peuvent atteindre 6 % du prix d’achat, soit près d’une année de loyer. « Les propriétaires sont informés et ne sont donc pas surpris, précise Dominique Menigault. Malgré cela, la rentabilité de nos résidences reste supérieure à celle de l’immobilier moyen. »

Avant de se lancer, mieux vaut enfin avoir conscience que sortir d’un tel investissement n’est pas aisé. Le bail commercial permet, en effet, au locataire (en l’occurrence l’exploitant) de réclamer une indemnité d’éviction si le propriétaire lui donne congé, même au terme du bail. En 2010, la société SMAS Tourisme avait réclamé 100 000 euros d’indemnité à chaque propriétaire de la résidence Port-Marine de Sainte-Maxime…

REDRESSEMENT FISCAL

De surcroît, l’exonération de TVA n’est réellement acquise qu’au bout de vingt ans. Si vous cédez votre bien avant, vous risquez d’être redressé par le fisc. C’est ce qui est arrivé à Eric Vanpoucke. En 2009, il préfère vendre au terme d’un bail de neuf ans, plutôt que d’accepter les nouvelles conditions de Pierre et Vacances : une baisse de loyer de 33 %.

Redressé de plus de 14 000 euros au titre des années de TVA encore dues, il attaque Pierre et Vacances en raison des « modifications substantielles apportées à l’économie globale du montage financier ». En février 2013, le tribunal de grande instance de Paris reconnaît « une faute dans l’exécution contractuelle » et condamne l’exploitant à rembourser cette somme au plaignant. Une première. Pierre et Vacances a fait appel.

Pour « sortir », la meilleure solution consiste à mettre en vente son bien, assorti du bail commercial, sur le marché secondaire, en prenant garde que les intermédiaires ne se montrent pas trop gourmands sur les frais.

Lire aussi : Immobilier locatif : l’or gris peut se muer en plomb

  • Tatiana Kalouguine
    Journaliste au Monde


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/argent/article/2014/07/15/residences-de-tourisme-derriere-le-reve_4456066_1657007.html#7TpZIvBkOz2fVef6.99

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